Syndrome myasthénique congénital (SMC) – Gènes : DOK7, RAPSN, GFPT1, ACHRE, COLQ, CHAT, AGRN, ALG2, ALG14, CHRNA1, CHRNB1, CHRND, GMPPB, COL13A1, DPAGT1, LRP4, MUSK, MYO9A, PREPL, PLEC, SLC25A1, SLC5A7, SNAP25, SYT2, SLC18A3, UNC13A, RPH3A, VAMP1, LAMA5, MACF1.

Comprends :

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1. La maladie

Le syndrome myasthénique congénital (SMC) est un groupe de troubles génétiques de la transmission neuromusculaire au niveau de la plaque terminale motrice, caractérisés par une faiblesse musculaire fatigable.

2. Les symptômes

Une personne atteinte d’un syndrome myasthénique congénital (CMS) présente généralement des antécédents de faiblesse à la fatigabilité impliquant les muscles oculaires, bulbaires et des membres, apparaissant à la naissance ou peu après ou dans la petite enfance, généralement au cours des deux premières années. Dans sa présentation classique, le CMS se limite à une faiblesse des muscles squelettiques. Les muscles cardiaques et lisses ne sont pas impliqués. Les troubles cognitifs, la dysmorphie, la neuropathie ou l’épilepsie sont rares. Cependant, dans certains sous-types de CMS nouvellement identifiés, la myasthénie n’est qu’un élément d’un spectre clinique plus grave et plus complexe. La gravité et l’évolution de la maladie sont très variables, allant de symptômes mineurs à une faiblesse invalidante progressive. Dans certains sous-types de SMC, les symptômes myasthéniques peuvent être légers, mais des exacerbations soudaines et sévères de faiblesse, voire des épisodes soudains d’insuffisance respiratoire, peuvent être précipités par de la fièvre, des infections ou une excitation. L’absence de signes ou de symptômes précoces n’exclut pas le diagnostic.

En période néonatale. Certains symptômes myasthéniques sont présents dès la naissance. Une insuffisance respiratoire accompagnée d’apnées soudaines et épisodiques et de cyanose sont des phénomènes fréquents chez les nouveau-nés. Les nouveau-nés atteints de CMS peuvent présenter de multiples contractures articulaires (souvent décrites comme une arthrogrypose multiple congénitale) résultant d’un manque de mouvement fœtal in utero. D’autres signes majeurs au cours de la période néonatale peuvent inclure des difficultés d’alimentation, une mauvaise succion et des pleurs, des crises d’étouffement, une ptose des paupières et une faiblesse faciale, bulbaire et généralisée. Le stridor pendant la petite enfance peut être un indice important du CMS. Chez certains individus, un visage long, une mâchoire étroite et un palais très arqué ont été signalés.

Pendant l’enfance. Les individus apparaissant plus tard dans l’enfance présentent une fatigabilité musculaire anormale, avec des difficultés à courir ou à monter les escaliers. Les étapes motrices peuvent être retardées. Les personnes affectées présentent un ptosis palpébral fluctuant et une faiblesse musculaire extraoculaire fixe ou fluctuante. La ptose peut concerner une ou les deux paupières. Une faiblesse faciale et bulbaire avec élocution nasale et des difficultés à tousser et à avaler peuvent être présentes. Une déformation de la colonne vertébrale ou une atrophie musculaire peut survenir.

3. Actions à entreprendre en cas de diagnostic précoce :

Les bébés avec un test génétique positif (ayant des variantes pathogènes bialléliques dans les formes récessives ou une variante pathogène dans l’hétérozygotie dans les formes dominantes) doivent être immédiatement référés à un neurologue pédiatrique pour une évaluation clinique.

Le dosage CK ou EMG peut être utile. La stimulation nerveuse répétitive à basse ou haute fréquence peut montrer une augmentation ou une diminution anormale, et le SF-EMG une augmentation de la gigue ou des blocages.

Le CMS est une maladie permanente nécessitant une prise en charge à vie et un suivi régulier avec un centre de neurologie pédiatrique. La gestion est assurée par une équipe multidisciplinaire.

Dans certains sous-types de CMS, une réponse positive aux inhibiteurs de l’acétylcholinestérase (AChE) peut survenir. La réponse aux inhibiteurs de l’AChE est généralement évaluée par un essai contrôlé/supervisé d’inhibiteurs oraux de l’AChE et par la surveillance de la faiblesse musculaire fatigable et des symptômes cliniques évidents (par exemple, ptosis, faiblesse bulbaire). La plupart des CMS répondent favorablement aux inhibiteurs de l’acétylcholine-estérase ; 3,4-diamino-pyridine, salbutamol, albutérol, éphédrine, fluoxétine ou atracurium.

Le conseil génétique est fortement recommandé pour la planification familiale et l’évaluation des membres de la famille à risque tels que les frères et sœurs.

4. Pour plus d’informations

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