Gènes PRF1, UNC13D, STX11, STXBP2

Aussi connu sous le nom de : lymphohistiocytose érythrophagocytaire familiale ; Lymphohistiocytose hémophagocytaire primaire

1. La maladie

La fHLH est un déficit immunitaire caractérisé par la suractivation et la prolifération excessive des lymphocytes T et des macrophages, entraînant une infiltration et des lésions des organes dont la moelle osseuse, le foie, la rate et le cerveau.

2. Les symptômes

Les nourrissons sont souvent asymptomatiques à la naissance.

Les manifestations de la fHLH sont généralement évidentes au cours des premiers mois ou des premières années de vie et peuvent occasionnellement se développer in utero. Cependant, une présentation symptomatique peut survenir pendant l’enfance et l’âge adulte.

L’absence de signes ou de symptômes précoces n’exclut pas le diagnostic.

  • La LHH familiale se présente généralement comme une maladie aiguë incluant une fièvre élevée et prolongée, des cytopénies et une hépatosplénomégalie. Les éruptions cutanées et les adénopathies sont moins fréquentes.
  • Les personnes atteintes de fHLH peuvent également présenter un dysfonctionnement hépatique et des anomalies neurologiques.
  • La survie médiane chez les nourrissons atteints et non traités qui développent une maladie active est inférieure à deux mois après le début des manifestations. Les manifestations progressives de la fHLH, le dysfonctionnement des organes, les infections invasives et les saignements sont responsables de la majorité des décès.

3. Actions à entreprendre si les résultats du dépistage génétique sont positifs

  • Les nourrissons ayant un test génétique positif (ayant 2 mutations ou 2 copies d’une mutation unique dans l’un des 4 gènes responsables ou rarement et encore incertain, une variante hétérozygote à gain de fonction dans STXBP2 peuvent être responsables de la fHLH) doivent continuer à être allaités
  • La fHLH est une affection permanente qui nécessite une gestion à vie et un suivi régulier par une équipe multidisciplinaire de spécialistes en hématologie/oncologie, immunologie, rhumatologie, maladies infectieuses, soins intensifs, neurologie, néphrologie, pathologie. De plus, une greffe de moelle osseuse et de cellules souches font parties du traitement.
  • Les schémas thérapeutiques se concentrent sur l’utilisation de la chimio-immunothérapie pour traiter la maladie active suivie d’une GCSH allogénique (la seule thérapie curative).
  • Les soins de soutien qui doivent accompagner le traitement par chimio-immunothérapie et GCSH allogénique comprennent des antibiotiques ou des agents antiviraux pour traiter ou prévenir les infections et des antipyrétiques, des liquides intraveineux, le remplacement des électrolytes, la transfusion de concentrés de globules rouges et de plaquettes, des perfusions d’immunoglobuline, du plasma frais congelé et/ ou cryoprécipité.
  • Un conseil génétique est fortement recommandé pour la planification familiale et l’évaluation des membres à risque de la famille.

4. Pour plus d’informations

Biblio: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK1444/